Le 3 novembre 2013, je prends l’avion direction le Cambodge pour rejoindre le tournage du film Soldat Blanc d’Erick Zonca.

Cela fait 5 ans que je ne suis pas revenu en Asie et les parfums du Vietnam que je connais tant me reviennent dès mon arrivée à Phnom Penh. En traversant le sud du Cambodge, je comprends que ce séjour sera différent des autres. Un troisième rôle m’attend et je sais déjà que ce tournage me marquera pour longtemps.

Le stress, la préparation psychologique et physique au tournage d’un film de guerre sont totalement différents de ceux des autres projets auxquels j’ai participé jusqu’ici.

Un travail préparatoire de recherche a été nécessaire pour mieux me situer dans cette fiction historique qui fait écho à ma propre identité. La guerre d’Indochine est un pan de l’histoire française, oublié des livres scolaires et ma propre famille franco-vietnamienne avait enfoui ces souvenirs que je découvre. Ce passé colonial me bouleverse et mes racines eurasiennes m’aideront à nourrir mon travail d’acteur.

Le Cambodge apprivoisé, j’ai ressenti le besoin de raconter mon aventure par l’image. Photographier mon quotidien lors du tournage a été un acte important pour soulager mes angoisses sur le plateau comme en dehors.

Au fil de mon séjour, j’ai favorisé les portraits de mes compagnons de fortune, c’était ma façon de leur adresser mon affection et saisir à mon tour leurs émotions.

Les autres clichés sont des instantanés captés sur le plateau et en dehors, instantanés d’un tournage qui aura révélé de belles amitiés.

500 photos plus tard, je vous présente les 18 pièces retenues de cette aventure pour l’exposition « 3ème rôle ».